Ainsi dressé sur les hauteurs de Saint-Barthélemy depuis 1962, point de vue iconique et histoire de l’île convergent au pied du phare de Gustavia.
Sur le site de Fort Gustav, triomphant au-dessus de la rade de Gustavia, la balise de Saint-Barthélemy rayonne. Structure champignonnesque de douze mètres coiffée d’une lanterne, le phare de Gustavia est aujourd’hui un lieu incontournable de la petite île antillaise, tant pour sa vue panoramique sur le chef-lieu de l’endroit que pour son histoire.
D’abord simple feu, à l’occasion animé par un gardien, l’augmentation du trafic maritime dans les Antilles et à Saint-Barthélemy après la Seconde guerre mondiale rend plus régulier, jusqu’à quotidien, l’allumage de la lanterne. Après son édification sur ordre de la Direction des Phares et Balises, en 1961, le phare de Gustavia carburera d’abord au gaz, puis à l’électricité — qui conduira à l’automatisation de son fonctionnement en 1972.
Aujourd’hui, à la base du phare, parmi les cactus-cierges, sur le sentier sinueux menant à la station météo, artistes, photographes amateurs, touristes et amants viennent profiter du fabuleux coucher de soleil qu’offre ce point de vue iconique de l’île. De là, à gauche, on célèbre le port et son histoire — d’où se détachent l’église anglicane, le clocher suédois ou les vieilles pierres du Wall House ; tandis qu’en face ou à droite, sur l’horizon, voit-on flotter les îles voisines — Saint-Martin, Saba et Saint-Eustache, qui autrefois ne voyaient scintiller dans la nuit de Saint-Barthélemy, que l’astre de son phare au-dessus des ondes.
Auteur Olivier : Aussedat
