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CAMAC, POUR LA COMMUNION DE DEUX MONDES

CAMAC, POUR LA COMMUNION DE DEUX MONDES

Projet de coopération caribéenne inauguré en début d’année, le CAMAC a pour vocation de réduire les interactions entre mégafaune marine et activité humaine.

Jeudi 9 mars 2023, Saint-Domingue, République Dominicaine. À l’occasion du troisième Congrès Mondial pour la Baleine à Bosse, le Sanctuaire Agoa/Office français de la Biodiversité et le CAR SPAW dévoilaient officiellement leur nouveau projet commun : le “CAMAC”, pour CAribbean marine Megafauna and anthropogenic ACtivities.

Une cérémonie de lancement marquée par la volonté des intervenant.e.s à s’engager séance tenante en faveur des mammifères marins du bassin Caraïbe, au travers de tables rondes de discussion. C’est ainsi que 32 représentants de 22 organisations et 12 pays (ou territoires) caribéens participèrent à ces ateliers de réflexion, au cours desquels furent approfondis 4 axes de travail thématiques. Prévu pour se dérouler sur cinq ans, le CAMAC entend en effet munir les institutions caribéennes et les acteurs pour l’environnement d’outils permettant de limiter les interactions négatives entre activités humaines et grands animaux marins de la Caraïbe. Pour se faire, le projet prévoit par exemple de renforcer les liens avec le secteur de la pêche — et en évaluer les interactions avec la mégafaune marine —, d’accroître ses connaissances des impacts sur ces animaux et de mieux définir leur répartition et concentration dans la région Caraïbe grâce à un inventaire régional. Le CAMAC prévoit enfin de sensibiliser à la préservation de la mégafaune marine et de renforcer les compétences en éducation à l’environnement.

Légendes : Baleine à bosse. 1. Résultat du chevauchement des zones de pêche sur les habitats des mammifères marins, l’arrachage des poissons dans les filets par les espèces prédatrices constitue également un problème pour les activités humaines. 2. Whale watching au large de la République dominicaine. Ici, une baleine à bosse.

Vulnérable dans sa grande majorité, la population de mammifères marins de l’espace caribéen subit le plus souvent la présence, dans son milieu naturel, d’engins de pêche, d’activités touristiques (comme le whale-watching) ainsi que du trafic maritime. Alors que blessures graves et modifications du comportement sont couramment observées sur la faune concernée, ces interactions entre l’industrie et l’animal paralysent également certaines activités humaines : prises accidentelles, dégradation du matériel de pêche, etc. Le projet CAMAC s’inscrit donc dans une prise de conscience globale, celle de l’urgence d’améliorer nos connaissances sur les répercussions de nos interactions avec la nature et d’ainsi réduire l’impact de l’homme sur son environnement. Une initiative qui rayonne dans l’ensemble des Petites Antilles et jusqu’en Jamaïque, à Haïti ou le plateau des Guyanes, grâce en partie à un financement européen (FEDER) dans le cadre du programme Interreg Caraïbes.

UN CONGRÈS VENU DE L’OCÉAN INDIEN

Tenu cette année pour la première fois dans la Caraïbe, le Congrès Mondial pour la Baleine à Bosse naît en 2015 à Madagascar. Mis en place par Cétamada, association malgache à but non lucratif, cet événement réunit de nombreux acteurs du milieu scientifique, public et étudiant pour le partage de connaissances autour de l’étude et la protection de la baleine à bosse.

Auteur : Olivier Aussedat

PLUS D’INFORMATIONS : https://sanctuaire-agoa.fr/editorial/camac ; https://sanctuaire-agoa.fr/editorial/lancement-du-projet-camac

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