L’artiste guadeloupéen Cédrick-Isham Calvados est né à Paris en 1980.
Autodidacte, il débute la photographie en 2009 et devient vite inséparable de ses objectifs.
Découvrons en images le travail de ce témoin engagé.
Cédrick-Isham Calvados, curieux de nature, emprunte divers chemins avant de se mettre sérieusement à la passionnante discipline qu’il explore depuis maintenant plus de 10 ans. Titulaire d’un master en sciences de l’éducation, rappeur puis animateur radio… c’est lors d’une expérience en tant que pigiste qu’il découvre le monde de la presse et du photojournalisme. Décidé alors à s’investir pleinement dans la prise de vues, il se fait rapidement remarquer. En 2014, il est nommé lauréat du concours organisé par le ministère de l’Outre-Mer « Femmes des Outre-mer » puis enchaîne les projets, les expositions solo ou collectives et résidences artistiques à Paris et au Cameroun. Son cheminement l’amène aussi à s’intéresser à l’audiovisuel, il co-réalise alors la série documentaire « LABALAVI » et vient d’achever la réalisation de son deuxième court-métrage « Parce qu’on vient de loin ».
Son travail, résolument artistique, prend racine dans les siennes. Témoin de son époque, les thèmes qu’il affectionne sont liés à la Guadeloupe, à la Caraïbe, aux populations ultramarines. Son leitmotiv, il nous l’explique en ces mots : « ma volonté est de « desexotiser » et de traduire visuellement les réalités du pays. Qu’elles soient tragiques, controversées, subversives, j’ai discipliné mon œil à les observer autrement, en cherchant à les comprendre et les décoder ».
Cette vision ne cessant de s’affirmer avec le temps, il approfondit alors sa technique du portrait ; prétexte aux rencontres humaines qui lui sont chères. Ses sujets, qu’ils vivent o péyi (projet « Moun isidan – La Guadeloupe, mon visage » – 2013) ou ailleurs (projet « Moun an ba la » – portraits de guadeloupéens vivant en région parisienne, en passe de devenir un audiovisuel dédié à la question des identités ultramarines dans l’hexagone), lui offrent des instants précieux, teintés d’échanges profonds, révélateurs d’un ancrage au pays, d’un sentiment d’appartenance qu’il s’efforce de retransmettre avec justesse.
En parallèle, Cédrick-Isham Calvados poursuit son chemin vers le photojournalisme. En 2017, lors du passage des cyclones Maria et Irma, il a notamment été publié dans de prestigieux supports tels que le New-York Times, le Monde ou le Figaro. Plus que la passion, ce sont désormais ses convictions qui l’animent et l’espoir que les Antilles écrivent davantage leurs propres récits, libérées des interprétations extrinsèques qui souvent les desservent.
Auteur : Mathias Flodrops
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