Pour cette nouvelle année,
ONAIR vous offre 3 bonnes nouvelles pour l’environnement caribéen !
Le corail, c’est la santé ~ Charles Darwin l’aurait décrit comme « le récif le plus remarquable des Antilles ». Au Bélize, l’interdiction illimitée de toute exploration pétrolière dans les eaux du pays, depuis 2018, a permis à la 2e plus vaste barrière de corail au monde et à sa mangrove d’amorcer leur régénération. Une bonne santé qui profite à l’ensemble du bassin Caraïbe. « Fruit d’une collaboration exemplaire entre le Gouvernement bélizien, la société civile et la communauté scientifique » selon l’UNESCO, le plus important récif corallien de l’hémisphère nord a ainsi été retiré de la Liste du patrimoine mondial en péril où il figurait depuis presque dix ans. Site de plongée à la renommée mondiale, le Réseau de réserves du récif de la Barrière du Bélize est un vecteur probant de l’économie du pays et des revenus de sa population, en grande partie dépendante de la pêche et du tourisme.
Une alliance internationale face aux sargasses ~ Depuis plus de dix ans, le fléau nommé sargasse gâte progressivement la Caraïbe. Face à la menace, Origin by Ocean, entreprise finlandaise de raffinage d’algue, s’est alliée à SOS Carbon, NODO Logistics et Grupo Punta Cana afin de récolter les nappes nauséabondes échouées sur le littoral de la République dominicaine. Une matière première pour la bioraffinerie finlandaise, qui promet de transformer et de valoriser l’algue pernicieuse de multiples manières : écrans solaires, fertilisants ou encore textiles biodégradables. Débutée en juin 2022, l’exportation programmée de cent camions de sargasses vers Helsinki devrait être suivie de près par l’implantation d’une usine de biotraitement d’algues sargasse dans la Caraïbe. Avec cette initiative, Origin by Ocean rejoint les rangs d’une opposition durable à l’échouage du sargassum et se dresse plus largement devant une problématique environnementale majeure : l’eutrophisation des océans.
Comprendre les baleines pour mieux les protéger ~ Piloté par le Sanctuaire Agoa, une aire marine protégée et gérée par l’Office français de la biodiversité, de 2018 à 2021, le projet CARI’MAM avait pour but premier de renforcer la collaboration intra-caribéenne dans l’étude des mammifères marins. Dans ce cadre, 17 micros sous-marins furent déployés dans treize territoires de la Caraïbe, enregistrant un an durant le chant des baleines. À l’été 2022, les résultats de l’écoute tombent, non sans surprises. Chargée d’analyser les données récoltées, l’Université de Toulon atteste qu’en plus d’être composés de douze couplets, le chant des baleines varie d’un territoire à l’autre de la Caraïbe, traduisant une grande variabilité dans l’emploi de ces couplets. Les baleines mâles de passage dans la Caraïbe ne chantent donc pas toutes de la même manière – avec des différences souvent significatives, entre des territoires parfois extrêmement proches. Une avancée dans la compréhension et donc la protection des baleines de la région, en attendant les résultats à venir d’une 2e année d’écoute.
Auteur : Olivier Aussedat