LA TECHNICITÉ INVENTIVE DE YOOTTLE

Avec le lancement du jeu « Gage ou vérité », soutenu par Air Antilles, Yoottle a démontré le niveau de technicité de ses équipes. La marque renforce son image de premier média d’informations et de divertissement en ligne dédié aux jeunes caribéens. Le point avec sa fondatrice, Béatrice Potony.

ONAIR – Le jeu « Gage ou vérité vient de se terminer.  En quoi consistait cette « Web série-réalité » ?

Béatrice Potony – De jeunes influenceurs répartis en équipes se sont affrontés lors de plusieurs épreuves avec, à la clé, des billets d’avion offerts par notre partenaire Air Antilles. L’objectif principal était d’offrir un divertissement de qualité à la jeunesse guadeloupéenne. Nos études montrent qu’elle manque de divertissements à son image. Nous avons donc mis les moyens pour proposer aux jeunes un programme digital qui leur ressemble, dans une ambiance festive et un esprit bon-enfant. Nous voulions également mettre en lumière ceux qui sont déjà suivis sur les réseaux et qui ont des personnalités impactantes.

OA – Quel bilan tirez-vous de cette expérience ?

BP – D’abord celui de notre endurance !  Nous avons tourné tous les épisodes en 6 heures d’affilée ! C’est une première. Et nous l’avons fait avec une équipe de jeunes techniciens. Bien que nous n’ayons pas les gros moyens d’une chaîne de télévision, nous avons eu de bons retours sur le niveau qualitatif.

OA – Vous n’avez pas l’intention de vous arrêter là ?

BP – C’est notre 1ère production mais nous avons bien l’intention d’en faire d’autres ! On voudrait produire des émissions de niveau métropole, à l’échelle caribéenne et qui collent aux traditions des Antilles. Nous avons atteint nos 15000 abonnés en mai et nous en sommes très heureux. Nous proposons des rubriques qui touchent à la jeunesse : cinéma ou musique par exemple. Nous voulons développer ce volet et avoir une vraie programmation, comme une chaine de télévision, à l’image de « YOO’FIT » une émission qui suit une jeune femme qui perd du poids. 

OA – Quel est votre modèle économique ?

BP –  Il s’appuie sur la vente de nos concepts et sur le sponsoring. Ainsi notre « Yoottle coffee » est soutenu par Initiative Guadeloupe. Nous donnons de la visibilité aux annonceurs en faisant du placement de produits ou via des billboards. Ils peuvent alors toucher une cible jeune, ultra connectée et également plus large car certains influenceurs sont suivis par des plus de 30 ans.  Nous nous positionnons aussi sur l’évènementiel. Nous souhaitons organiser un Yoottle festival durant les grandes vacances. Nous comptons aussi faire la tournée des plages pour voir comment s’amusent les jeunes. On veut continuer à créer des évènements autour de thématiques.

OA – Lors de notre entretien vous avez lancé un appel aux jeunes influenceurs qui a été couronné de succès.  Avez-vous un nouveau message à poster ? 

BP – Cette fois je souhaiterais lancer un appel aux sponsors, aux annonceurs, aux investisseurs et à tous ceux qui veulent nous soutenir. Nous attendons le Xavier Niel Guadeloupéen qui voudrait investir dans une belle start-up. Je voudrais que Yoottle devienne un vrai media caribéen pour les jeunes et leur donner les moyens de s’exprimer à travers ce media. Ils nous écrivent de plus en plus nombreux mais nous n’avons pas la possibilité de prendre tout le monde même si leurs idées sont géniales. Tout le matériel existe puisqu’il a été autofinancé et nous avons fait nos preuves. Nous sommes sur les starting-blocks. Partenaires, nous vous attendons !