Remarquablement mis en images, le nouveau titre « Blue Romance » du musicien et chanteur Victor O marque l’ouverture d’un nouvel horizon créatif dans sa carrière.
ONAIR – Victor O, vous venez de sortir un nouveau morceau assorti d’un clip très qualitatif. Pourquoi ce titre, « Blue Romance » ?
Victor O – Blue Romance comme le bleu d’une vague. La vague représente un mouvement éternel, perpétuel à l’image d’une romance éternelle. Cette éternité est d’ailleurs portée dans le clip par un mariage, signe universel d’un engagement infini.
OA – Quelle Muse vous a inspiré un tel thème ?
VO – La Muse du contexte (rires) Plus sérieusement, après de longs mois où tout s’est un peu tu pour les artistes, j’avais envie de marquer ce qu’on espère être une reprise avec une chanson d’amour. Nous sortons en effet d’une période durant laquelle il y a eu beaucoup de divisions. Je souhaitais un sujet sur lequel les personnes se retrouvent unies. L’Amour reste un sujet universel, incontesté et incontestable sur ce point. La chanson est d’ailleurs sortie pour la Saint Valentin.
OA – Le clip qui accompagne le morceau est une petite œuvre en soi. Aviez-vous pensé aller si loin dans sa conception ?
VO – C’est un projet que j’ai conçu dès le départ comme un ensemble « musique et images ». J’ai travaillé sur la musique et ai presque parallèlement imaginé un scénario de mise en scène de la chanson. J’avais une idée précise de l’ambiance à retranscrire, de l’environnement, et même de la personne qui devait jouer dans le clip avec moi, Jessy Schuster. Je l’ai coréalisé avec Joël Jaccoulet au sein d’une équipe de cœur composée notamment d’artistes musiciens qui, comme moi, sont férus d’image. C’est le cas d’E.sy Kennenga qui a fait partie de l’aventure ou de Mélanie Herteman.
OA – Êtes-vous perfectionniste et à quel point ?
VO – Trop ! (rires) J’aime que le résultat corresponde à ce que j’ai en tête … Jusqu’à la moindre intuition… et il est vrai qu’à trop vouloir bien faire on passe beaucoup de temps. Mais c’est ainsi. Oui je suis perfectionniste. J’ai besoin de retrouver dans mes clips ma vision, particulièrement dans les atmosphères, le rendu sensoriel des choses. Je suis donc content du résultat, très proche de ce que je voyais.
OA – Dans ce que vous voyiez, il y avait manifestement la beauté de nos iles…
VO – Je suis un Caribéen, habitant et amoureux de la Caraïbe et j’aime la mettre en valeur. Il y a cette part d’appartenance dans mes clips, notamment par les sites de tournages et les codes culturels qui s’y retrouvent. Dans Blue Romance, il y avait une volonté toute particulière de mettre en avant ce site naturel qu’est le Macabou situé dans la commune du Vauclin. Il a été pour moi la source d’une mystérieuse inspiration. J’ai eu son nom spontanément en tête dès les premières notes de musique quand je composais la chanson. Ce n’est pas la plage la plus connue de l’imagerie Martiniquaise mais elle a gardé un caractère sauvage et indompté qui me plait et qui va bien avec cette histoire.
OA – Comment avez-vous évolué depuis « Aboubacar 53% », le morceau qui vous avait offert une audience nationale pour son côté visionnaire et pour sa qualité aussi.
VO – Il n’y a pas eu de rupture mais une continuité dans mon travail d’artiste, tout en ayant acquis une autre forme de maturité dans mes envies. Aujourd’hui, mes envies d’artistes ne sont pas les mêmes qu’il y a dix ans. J’ai un regard plus précis sur ce que je veux faire et sur où je veux aller. J’aimerais m’inscrire dans la lignée des artistes de variété caribéenne au sens noble du terme : Juan Luis Guerra ou Vicente Garcia à Saint-Domingue, Patrick Saint Eloi en Guadeloupe mais aussi le Jamaïcain Bob Marley ou Marc Anthony d’origine portoricaine. Blue Romance est d’ailleurs une « chanson cap ». Elle pose les jalons de l’artiste que je veux être pour les années à venir, fruit d’une créativité plantée dans l’ère du temps et dans mon propre temps.
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