Le programme lancé par la Barbade pour accueillir les télétravailleurs rencontre un vif succès. Au mois de novembre, le pays avait reçu presque 2000 demandes. Une stratégie payante pour compenser le manque de touristes.
UN BUREAU VUE SUR MER ~ Selon les données disponibles en novembre, le programme barbadien « Welcome Stamp », « Tampon de bienvenue » en Français, totalise 1918 demandes en novembre 2020, soit 3200 personnes en prenant en compte tous les membres des foyers. Lancé en Juillet pour attirer les télétravailleurs du Monde, il semble atteindre son but. A peine cinq mois après son lancement, 1495 demandes avaient été approuvées. L’objectif pour la Barbade était de compenser la défection des vacanciers, le tourisme représentant 12% de son produit intérieur brut. Eaux limpides, sable blanc et végétation tropicale… La carte postale est apparue comme un environnement de travail idéal dans le contexte sanitaire, particulièrement aux citoyens des États-Unis, du Canada et du Royaume-Uni.
UN VISA POUR UN AN ~ Compte-tenu du nombre croissant de télétravailleurs depuis la pandémie et de la pérennité supposée de la crise, le visa « Welcome Stamp » a une durée de douze mois. Pour l’obtenir, le demandeur doit détenir une couverture maladie. Il doit aussi percevoir un revenu de 50 000 $ US minimum durant l’année concernée ou avoir les moyens de subvenir à ses besoins et ceux de sa famille ; ce visa ne permettant pas de travailler pour une entreprise barbadienne. Les enfants peuvent être inscrits à l’école publique. Un argument attractif car un tiers des demandes concerne des familles. Les arrivants doivent présenter un test négatif à la Covid-19 une semaine ou soixante-douze heures avant leur arrivée selon le pays de provenance. Les frais de visa sont de 2000 $ US pour une personne ou 3000 $ US pour une famille. Les Bermudes et Anguilla ont lancé un programme similaire. Le télétravail est ainsi en passe de devenir la manne providentielle des économies caribéennes.
Auteur: Agnès Monlouis-Félicité